Pourquoi c'est important ?

Un chantier qui va de la terre à l’assiette ! L’agriculture est une activité économique structurante pour nos territoires mais aussi une source majeure de gaz à effets de serre et de pressions sur la biodiversité. On ne peut plus tolérer aujourd’hui que la rémunération des agriculteur·rices ne leur permette plus de vivre dignement. Nous faisons face à un vieillissement des agriculteur·rices, qui fragilise une compétence développée sur des générations, déjà mise à mal par le changement climatique et des évènements extrêmes de plus en plus fréquents.

Le changement climatique met non seulement en danger le futur de nos agriculteurs mais pose aussi des risques importants pour notre balance commerciale, notre culture gastronomique et notre résilience alimentaire. Face à la progression continue de l’obésité largement due à la prépondérance de produits sucrés et ultra transformés, il est urgent de faciliter l’accès à des produits de qualité et de consolider des normes alimentaires saines.

Quels sont les enjeux de ce chantier ?

CÔTÉ PRODUCTION

  • Réduire la production de viande, particulièrement bovine, afin de limiter la compétition feed/food, réduire les émissions de méthane induite par la fermentation entérique, permettre une production fourragère locale, éviter les conflits d’usage des sols et limiter la déforestation importée.                              
  • Renforcer la production de protéines d’origine végétale (notamment via les légumineuses qui permettent de préserver le stock d’azote des sols tout en participant à l'apport protéique de nos régimes alimentaires)    
  • Réduire l’usage des pesticides et des engrais de synthèse dont la fabrication induit de fortes émissions de gaz à effets de serre.        
  • Protéger les sols agricoles et forestiers de l’artificialisation afin de préserver la biodiversité des sols, maintenir les stocks de carbone accumulés et limiter l’érosion.
    -Revenir vers des modèles à plus forte intensité de main-d’œuvre, qui permettent une optimisation des ressources (sols, eau, énergie, matières premières) et permettent une plus grande diversité de culture.  
  • Rapprocher le marché des semences des agriculteurs pour adapter les espèces aux conditions climatiques locales.  
  • Réduire les quantités de produits de la mer prélevées et mettre fin aux pratiques de pêche les plus destructrices pour l’environnement.  
  • Appliquer les mêmes standards sanitaires, écologiques et sociaux entre des produits agricoles importés et produits dans l’UE.

COTÉ TRANSFORMATION & DISTRIBUTION    

  • Rationaliser et électrifier les procédés agro-industriels  
  • Réduire les emballages    
  • Augmenter la transparence sur l’impact écologique et la qualité nutritionnelle des aliments proposés  
  • Proposer des systèmes de distribution sobres, permettant des circuits courts

COTÉ CONSOMMATION                          

  • Développer une alimentation plus végétale, plus diversifiée et moins transformée, en particulier dans la restauration collective et commerciale    
  • Adapter l’accompagnement diététique et nutritionnel à des régimes moins carnés Faire accepter la saisonnalité et la non-homogénéité des aliments  
  • Donner à chacun les clés de lecture sur l’impact écologique de son assiette    
  • Lutter contre le gaspillage  
  • Renforcer les normes alimentaires qui priorisent le goût, la santé et l’environnement  
  • Accepter de rémunérer dignement les agriculteurs, en augmentant la transparence sur les prix tout au long de la chaîne de valeur

De grandes transformations se profilent pour le secteur et ont besoin de talents pour les faire émerger. Travailler dans l’agriculture, c’est la chance de pouvoir être au quotidien au contact du vivant. Peu de métiers peuvent voir d’aussi près leur impact sur la biodiversité et peu ont autant de leviers pour y remédier. Cependant, la transition agroécologique ne concerne pas seulement les agriculteurs mais aussi tout l’aval de la chaîne de valeur qui se doit d’encourager à son niveau les meilleures pratiques par ses achats et ses produits. En particulier, le milieu de la restauration a une grande responsabilité pour faire évoluer nos consommations vers une alimentation moins carnée, moins transformée et plus locale.

N’oublions pas non plus les opportunités dans le travail des sols qui se développent dans le monde agricole, académique et industriel. Il s’agit de préserver ceux-ci de l’érosion (couvert continu, réduction du labour,...) et d’augmenter leur capacité de stockage de carbone.

Se former

Sur Parcoursup

Retrouvez beaucoup d'autres idées dans notre guide spécial Parcoursup : https://jobs.pour-un-reveil-ecologique.org/documents

Focus : le métier d’agriculteur paysan

Pilier du secteur, le métier d’agriculteur est aujourd’hui menacé. Depuis maintenant 40 ans, la population agricole ne cesse de décroître, entraînant dans sa chute la diminution du nombre d’exploitations. Pour trois agriculteurs qui partent à la retraite, seul un nouveau s’installe. 100 000 exploitations ont ainsi disparu entre 2010 et 2020, la plupart des terres partant agrandir celles des fermes voisines.

Les agriculteurs et agricultrices sont pourtant des acteurs essentiels de la transformation de notre système agricole et alimentaire. Leur mobilisation est vitale pour parvenir à changer nos modes de production et réorienter notre agriculture afin de régénérer les sols agricoles, protéger la biodiversité et diminuer les émissions de gaz à effet de serre tout en assurant notre souveraineté alimentaire.

Parmi ceux qui se lancent aujourd’hui, de nouveaux profils émergent. En fonction des régions, 40 à 80% des candidats et candidates à l’installation viennent ainsi de milieux divers sans lien avec le monde agricole. En plus de leur importance démographique, ils et elles apportent des visions différentes de l’agriculture, bienvenues dans un contexte de transformation du secteur. Malgré leur potentiel pour l’avenir du secteur, l’inexpérience du métier, du milieu, le manque de moyens et la longueur du parcours compliquent leur entrée et découragent certains. Alors, à « Pour un réveil écologique »,  on a voulu vous aider : on a concocté un guide pour mieux comprendre le parcours et ses principaux acteurs, avec quelques conseils en prime. A vos fourches !

Retrouvez-ici notre guide tous publics !

Quelques employeurs

GAB Île-de-France

Structure de soutien à l'agriculture bio
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Le Groupement des Agriculteurs Biologiques de la région Île-de-France (GAB) rassemble les producteurs franciliens bio ou en conversion. Il est membre du réseau des Groupements Régionaux d'Agriculteurs Biologique que la FNAB (Fédération Nationale des Agriculteurs Biologiques) coordonne à l'échelle nationale. Il a pour objectif de soutenir le développement du bio sur le territoire francilien par des actions d'information, de promotion et de structuration des filières et travaille notamment avec la chambre d'agriculture, les collectivités locales, l'Agence Bio ou l'ITAB.

Eloi

Des transmissions vers l'agroécologie
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Eloi intervient au moment crucial de la transmission pour permettre la reprise et la conversion à l’agroécologie. Pour ce faire, Eloi adapte le périmètre de transmission et/ou la production agricole afin de répondre aux attentes des repreneurs.

La reconfiguration des fermes faite par Eloi rend les exploitations adaptées pour les porteurs de projet : activité, taille et prix.

Fermes en Vie

Foncière agricole pour l'installation en agroécologie
En savoir plus

Une foncière agricole pour aider les agriculteurs à s’installer en créant des fermes agroécologiques sur le territoire.

Vous souhaitez reprendre une exploitation agricole, aider avec votre épargne ou travailler pour FEVE : jetez un oeil à leur site !

GAB Île-de-France

Eloi

Fermes en Vie

GAB Île-de-France

Le Groupement des Agriculteurs Biologiques de la région Île-de-France (GAB) rassemble les producteurs franciliens bio ou en conversion. Il est membre du réseau des Groupements Régionaux d'Agriculteurs Biologique que la FNAB (Fédération Nationale des Agriculteurs Biologiques) coordonne à l'échelle nationale. Il a pour objectif de soutenir le développement du bio sur le territoire francilien par des actions d'information, de promotion et de structuration des filières et travaille notamment avec la chambre d'agriculture, les collectivités locales, l'Agence Bio ou l'ITAB.

Eloi

Eloi intervient au moment crucial de la transmission pour permettre la reprise et la conversion à l’agroécologie. Pour ce faire, Eloi adapte le périmètre de transmission et/ou la production agricole afin de répondre aux attentes des repreneurs.

La reconfiguration des fermes faite par Eloi rend les exploitations adaptées pour les porteurs de projet : activité, taille et prix.

Fermes en Vie

Une foncière agricole pour aider les agriculteurs à s’installer en créant des fermes agroécologiques sur le territoire.

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