Mettre en place une stratégie de transition à la hauteur des enjeux au sein d’une entreprise, d’une collectivité ou d’une entité publique demande de repenser profondément les modes de gouvernance à toutes les échelles. C'est-à- dire remettre les questions d’équité, de justice sociale et de démocratie au cœur des préoccupations pour assurer un meilleur partage de la valeur; questions d’autant plus essentielles dans les secteurs amenés a décroitre. Cela passe par exemple par une meilleure représentation des travailleur·ses au sein des structures économiques, en particulier grâce à des moyens financiers et humains plus importants accordés aux syndicats.
De plus, la transition socio-écologique et la protection de l’environnement appellent à la création ou l’aménagement de nouvelles normes. Les pollutions et autres atteintes à l’environnement sont encore trop peu contrôlées et les auteur·rices ne sont pas tenu·es responsables (environ 1% des contentieux relèvent du droit pénal de l’environnement et sur ces 1%, environ 5% des atteintes à l’environnement aboutissent devant un juge et donnent lieu à des sanctions). Il y a donc un enjeu à renforcer les moyens de contrôle et les sanctions existantes, ainsi que de produire de nouvelles normes pour renforcer la protection des écosystèmes. Cela implique également de consolider les exigences de transparence et les moyens de contrôle des lieux de production et de consommation.
Ce chantier offre de nombreuses opportunités professionnelles, en particulier sur les actions de régulation, de contrôle et de production de la norme. Cependant, il s’incarne aussi dans des engagements parallèles à une activité principale comme peut l’être le travail syndicaliste ou plus généralement la participation à la gouvernance d’une entreprise.