Pourquoi c'est important ?

L’économie circulaire vise à prévenir l’épuisement des ressources (matières et énergies) et à limiter les impacts environnementaux (biodiversité, qualité de l’eau et de l’air, gaz à effet-de-serre) en traitant et valorisant les déchets de tous les secteurs économiques (extraction de matières, production industrielle, utilisation de biens).

Pour que la production de déchets diminue, les modes de vie et consommation doivent être réinventés et la durée de vie des objets doit être prolongée grâce à la réparation, au partage ou à la réutilisation : un nouveau modèle économique est à mettre en place. Il faut également développer la valorisation systématique des déchets tout de même produits (sous forme de matériaux recyclés ou d’énergie par exemple). L’économie circulaire commence dès l’étape de conception pour que l’objet produit dure plus longtemps, soit facilement réparé et partagé, et qu’il puisse être recyclé une fois qu’il n’est plus possible de prolonger sa durée de vie.

Ainsi, les activités de l’économie circulaire viennent en appui à tous les chantiers de la transition écologique en réduisant les impacts environnementaux des matériaux produits; ainsi qu’en créant des nouveaux champs de compétences dans plusieurs secteurs. Ces activités participent également à la transition sociale en apportant des métiers de plus en plus valorisés et peu délocalisables.

Si ce chantier permet une utilisation plus efficace des ressources, celui-ci doit nécessairement s’accompagner d’une réduction en valeur absolue de la consommation des ressources disponibles en quantités limitées.

Quels sont les enjeux de ce chantier ?

  • Repenser l’usage pour réduire la production de déchets (vrac, réparabilité, service, économie de fonctionnalité...)
  • Eco-concevoir les produits et services pour allonger leur durée de vie et faciliter leur réparation, reconditionnement ou leur démontage pour le recyclage
  • Intensifier et partager les usages pour réduire les volumes consommés (bâtiments, véhicules, vêtements, matériel informatique, ...)
  • Réparer et réutiliser les objets pour éviter qu’ils ne deviennent des déchets, notamment grâce à des ateliers partagés, de proximité et d’insertion
  • Améliorer la collecte et le tri des déchets pour mieux les valoriser, par exemple les biodéchets des ménages, les déchets électroniques, les déchets de chantier
  • Recycler (de préférence sous forme de matière que d’énergie) les déchets résiduels
  • Valoriser les biodéchets pour réaliser un retour à la terre et réduire les émissions de gaz à effet-de-serre : méthanisation, compostage ou pyrogazéification de tous les déchets biomasse (ménages, agriculture, agroalimentaire, boues d’épuration)
  • Créer des boucles d’économie circulaire entre industriels d’une même zone géographique pour générer des synérgies écologiques : réutilisation, recyclage et partage de chaleur
  • Réduire les émissions directes de gaz à effet de serre (principalement CH4 et N2O) provenant des activités de traitement d’eau et de déchets (incinérateurs et unités de valorisation énergétique, centres de stockage, stations d’épurations, composts, méthaniseurs ...)
  • Améliorer les capacités de traitement de l’eau, en qualité mais aussi en volume pour réduire les risques de contamination et d’eutrophisation lors de grands orages.

Les métiers de l’économie circulaire sont extrêmement diversifiés, on y trouve des emplois proches de l’industrie, de l’agriculture, du service mais aussi de l’économie sociale et solidaire pour les filières de réparation ce qui participe également à la dimension sociale de la transition.