Le secteur de l’industrie représente à lui seul 1/5 des émissions françaises territoriales de gaz à effets de serre... Pourtant, même dans un contexte de forte réduction de la consommation, nous aurons toujours besoin de béton, de verre, d’acier, ou encore de semi-conducteurs. Ces matériaux et composants sont parfois cruciaux pour construire des infrastructures clefs pour la transition écologique. Il faut donc que leur fabrication s’adapte pour minimiser leur impact sur l’environnement (émissions de GES, consommation d’eau, pollutions de toute nature, déchets générés, etc.).
Pour y voir plus clair, ce secteur se divise en deux branches principales : l’industrie lourde et l’industrie manufacturière.
→ L’industrie lourde représente ¾ des émissions industrielles et concerne les secteurs à l’origine de production de matériaux ou de matières peu transformées : sidérurgie (fer/acier), ciment/béton, chimie (engrais, plastiques), etc.
→ L’industrie manufacturière, malgré sa part d’un quart seulement dans les émissions de l’industrie, dicte majoritairement la demande en aval de son homologue lourde. Les industries de l’emballage, des matériaux spécialisés, des voitures, des batteries, du textile, de l’électronique ou encore de l’informatique, se cachent toutes derrière cette appellation générale et ont besoin de l’industrie lourde pour se fournir et créer leur chaîne de valeur. L’industrie manufacturière couvre aussi les filières de l’alimentaire, de la pharmaceutique, du bois, etc., sur lesquelles plus d’informations sont disponibles dans les chantiers correspondants.
La transition environnementale de ces deux industries passe à la fois par un renouveau des industries existantes, et par l’émergence de nouvelles filières:
Tous ces leviers d’actions sont complémentaires à la mise en place par le gouvernement français ou l’Union Européenne de nouvelles réglementations et tarifications adaptées et ambitieuses tout en implémentant en parallèle une trajectoire de sobriété choisie (logement neufs, véhicules neufs, plastique etc.).
A côté de cela, la transformation industrielle passe aussi par la reconversion de bassins industriels, donc par l’adaptation de technologies, utilisant des énergies fossiles, à des énergies décarbonées, par des formations professionnelles, et par des réflexions sur les bassins d’emploi et les dynamiques territoriales.