Pour l'Emploi de Demain

Si le vélo constitue le transport du futur pour les courtes distances, le train n’a pas de compétiteur pour les longues distances sur le plan écologique, que ce soit pour le transport de voyageurs ou de fret. Fonctionnant en grande partie à l’électricité (sauf pour les lignes à faible débit qui nécessitent un vecteur énergétique différent, environ 15% du trafic français fonctionne encore au diesel), le transport ferroviaire possède une très faible empreinte carbone (si l’électricité est elle-même largement décarbonée) et participe également à l’amélioration de la qualité de l’air.

Le train reste cependant un grand consommateur de matériaux et d’énergie lors de la construction des rames et des infrastructures. Alors que la part de matériaux recyclés dans la construction de nouveau matériel roulant ne cesse d’augmenter, il existe encore des marges pour rationaliser la consommation de ressources dans l’infrastructure. L'amélioration des dispositifs de maintenance permet également d’amortir le coût environnemental du ferroviaire en prolongeant la durée de vie des rails et des trains. De même, le développement des lignes entre les villes amène à devoir repenser l’aménagement du territoire pour minimiser l’artificialisation de zones naturelles. Le développement de l’industrie ferroviaire doit également s’inscrire dans une perspective de justice sociale, ayant pour objectif de développer une offre accessible à tous en mutualisant les coûts.

Sur le plan sociétal, le développement de l’industrie ferroviaire participe à la création des nouveaux imaginaires essentiels à la transition, où l’on réapprend à prendre le temps de voyager plutôt que de transiter. Enfin, un meilleur accès bas carbone à différentes régions françaises peut encourager la relocalisation du tourisme et la territorialisation de l’économie, ce qui réduirait également les impacts environnementaux d’autres activités économiques.